January 31, 2008
Impasse politique totale: Abu Muqawama is sick and tired and refuses to write another word
Ce ne sont pas les arguments qui manquent au président du Parlement libanais, Nabih Berri, pour justifier les reports de semaine en semaine de l'élection d'un président de la République. Les circonlocutions ne font pas non plus défaut aux émissaires étrangers pour habiller l'échec de leurs missions de bons offices respectives au Liban. Quant aux protagonistes libanais de la crise, ils sont passés maîtres dans les plaidoiries antagonistes qui font traîner les problèmes en longueur. Toutes les périphrases et autres lectures et contre-lectures des faits cachent mal toutefois une réalité de plus en plus évidente : l'impasse est totale, reflet multiplicateur via des vecteurs locaux des multiples crises régionales.
Pour légitimer le 13e ajournement - du 21 janvier au 11 février - de la réunion du Parlement libanais destinée à élire un chef de l'Etat, M. Berri a opté pour l'amnésie volontaire. Il a affirmé vouloir donner sa chance au "dialogue" qui s'est à peine amorcé entre la majorité et l'opposition parlementaires à propos de la feuille de route pour une sortie de crise proposée le 5 janvier par les 22 pays membres de la Ligue arabe. C'était oublier, ou plutôt feindre d'oublier, que tous les "dialogues" du même genre depuis plus d'un an ont échoué, quels qu'en aient été les initiateurs : Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, ou certains membres des deux parties libanaises antagonistes, ou encore Bernard Kouchner, ministre français des affaires étrangères...
Abu Muqawama was reading this op-ed by Mouna Naïm when he decided he isn't going to write another word on the ridiculousness of the Lebanese political system until something significant happens ... or until he can twist Kip's arm into writing something. So, Dear Readers, from now until the foreseeable future, look elsewhere for your analysis of the Lebanese political scene.